dimanche 1 septembre 2013

[David] That's All, Folks!



Live from Courdimanche. Je sais, je vous ai habitués à plus glamour comme endroit.

Me voici donc de retour en France. La dernière semaine à Chicago a été intense, comme si je cherchais à faire tout ce que je n’ai pas eu le temps de faire avant de partir. Visites, restaurants, bars, tout y est passé. Inutile de vous dire que je suis maintenant fauché et gros.

On dit alors au revoir aux gens qui ont rendu cette année inoubliable. Mais les au revoir les plus difficiles sont ceux des aéroports. Je m’enfonce dans le terminal le cœur lourd mais je me fais la promesse de revenir à Chicago. Un jour.

Une fois installé dans l’avion, je repense à toute cette année, à tous ces moments que j’ai passés. Ca défile dans ma tête. J’essaie alors de voir devant, histoire de ne pas laisser la nostalgie commencer à m’envahir. Je me mets à réfléchir à la prochaine étape de ma vie. Trop tôt ? Je ne sais pas, mais ça m’a bien empêché de dormir (en plus des bébés crieurs installés près de moi).

J’arrive à Londres pour mon escale avec seulement une heure de sommeil dans le corps. Je regarde l’écran, je vois écrit « 10h10 – Paris CDG ». Mon avion décolle d’ici une heure et demie. La connexion est longue. Et c’est une fois arrivé devant la porte que je me rends compte que ce n’est pas la bonne, encore moins le bon terminal. Je me mets alors à courir. L’avion part d’ici 40 minutes. Une fois arrivée, on annonce un retard d’une demi-heure. Je peux me poser l’esprit tranquille. Je m’envole enfin pour Paris et n’ai qu’une hâte : me poser dans un lit.

Dans l’avion, il y a bien sûr des français. Beaucoup de français. Trop de français.
Le pilote- "Ladies and gentlemen, please keep your seatbelt fastened until the plane stops"
Silence dans l’avion
Le pilote- "Mesdames et Messieurs, merci de rester attachés jusqu’à l’arrêt complet de l’avion."
Une partie des passagers- "Ouais bon ça va." clic clac clic
On m’a souvent dit que mon anglais n’avait pas le moindre accent français. Tant mieux, ça me permet de passer inaperçu. Il n’y avait pas forcément de chance que l’on me parle mais au cas où, je ne suis pas prêt à me confondre avec les français. Comme si parler anglais était encore la dernière chose qui me restait de Chicago. Stupide, n’est-ce pas ? Je critique l’arrogance des français pour finalement agir comme eux.

J’arrive enfin à Charles de Gaulle. Mes parents viennent normalement me chercher. J’ai attendu une demi-heure. Plus de batterie dans mon portable, injoignable, pas d’euros en poche, pas de carte bleue française, je me rue sur une borne internet où je peux me connecter gratuitement. Facebook me sauve. Plus précisément, Delphine me sauve en appelant ma mère. En fait, ma mère était là depuis le début. Elle ne m’avait juste pas reconnu car je suis beaucoup trop bronzé et que je suis sorti en même temps qu’un arrivage venant de Point-à-Pitre. Voilà.

Les récits de voyages sont quand même les plus drôles.

Me voici donc dans ma chambre d’adolescent. Physiquement, ça va. Un peu de fatigue mais c’est gérable. Moralement, c’est dur. Les pensées qui m’ont accompagné dans l’avion sont encore là. Je pense à Chicago, aux gens que j’ai laissés derrière moi, à la prochaine fois où je les verrai, à ce que je vais faire après. Mais comme me dit ma mère : ne vois pas ton retour comme un pas en arrière mais juste comme un transit vers ta vie nouvelle. Elle me dit aussi que je dois me laisser aller à la nostalgie, à laisser ma tête encore à Chicago pour finalement revenir en France à 100%. Pas totalement convaincu. Tout ce que je sais c’est que je vais devoir me faire violence les prochains jours.

Bref. Ce retour en France est définitivement bien différent de celui en mars. En mars, j’étais heureux de rentrer, de quitter la grisaille de Chicago pour quelques temps, de prendre un bol d’air frais ailleurs. Aujourd’hui, mes sentiments tiennent un tout autre discours. Il est marrant de voir évoluer les choses. Rien ne reste figé. C’est peut-être là la beauté et la complexité d’une telle expérience à l’étranger. Je reste quand même content de voir ma famille et mes amis, hein !

En tout cas, mon retour en France signe la fin de ce blog je crois. Merci à ceux qui nous ont suivis Delphine et moi durant cette année. Les retours que nous avons eus nous ont encouragés à continuer. Et puis qui sait, je créerais peut-être un autre blog !

And to all the people I met during this journey, most of you will probably never read this message but I feel like I owe you my amazing time there.
Thank you Jessica, Lucile, Brittany, Erin, Omar, Camden, Gary, Barak, Marie K, Julie J, Julie L, Alex, Imanol, Sweet Brown, Cristina, Michaela, Michael, Nathan, Steven, Yonel, Céline, Eléonore, Valentine, Molka, Joséphine, Mike, Chris G, Jordan, Allen, Chris H, Beyoncé, Mickaël, Patrick, Martin, Jason, Tyler, Johnny, Nassim, Katy, Marc, Daniela, Alex, Julianna, Françoise, Jon, Blandine, Mathilde, Anne-Claire, Davin, Mitch, David B, Torquil, Oprah, Adam, Daniel, Marie L, Aurélie, Savéria, Charles, Tom, Delphine and of course, Sam.

I might have never met some of them by the way. Sorry if I forgot anyone!

-David

dimanche 25 août 2013

[David] Let's hit the road...



Aucune régularité sur ce blog !
J’avoue l’avoir un peu délaissé… Il faut dire que le mois d’août a été très rempli.

Depuis maintenant quelques semaines, c’en est fini de l’aventure Modani. La fin se faisait attendre mais au final elle est arrivée plus vite que ce à quoi je m’attendais, et en douceur. Et même si cette expérience a été parfois difficile, je ne regrette rien. C’est quand même grâce à elle que je me suis retrouvé ici. C’est donc maintenant officiel, je suis au chômage !

Mais avant de rentrer en France et avant de m’inscrire au Pôle Emploi, place aux vacances ! Direction Los Angeles pour entamer deux semaines de roadtrip sur la côté ouest des Etats-Unis avec Blandine et Mathilde. Ma toute première en Californie. Que dire de ce voyage ? C’était fou ! En seulement deux semaines se sont défilés des dizaines de paysages tous différents les uns que les autres. Los Angeles, Las Vegas, Le Grand Canyon, le désert du Nevada, Yosemite, San Francisco, San Diego et j’en passe. Je n’ai pas été déçu ! 














Après avoir traversé tous ces paysages et toutes ces villes, je me suis fait la réflexion suivante : je suis content de pouvoir dire que je vis aux Etats-Unis. Mine de rien, ça nous a aidé. Ne serait-ce que les histoires de téléphone, d’internet ou encore de carte de crédit. Et puis chaque jour, une nouvelle ville à découvrir, à appréhender et à comprendre. Et ça peut être parfois déroutant, ça nous pousse un peu hors de notre zone de confort. C’est peut-être pour ça qu’au final Chicago a commencé à me manquer. Je n’y vis que depuis 9 mois mais j’ai appris à connaître Chicago, à avoir mes habitudes, mes repères. Je n’ai jamais vécu à Paris, je ne connais pas cette ville tant que ça. J’ai grandi à Cergy, ville qui ne te prend pas tant de temps que ça pour la connaître (puis entre nous, il n’y a pas grand-chose à découvrir). Et mes années à Lille n’ont pas spécialement été propices aux visites et à la découverte de la région. Chicago est donc la première grosse ville dans laquelle j’ai mes repères. C’est une ville dans laquelle, finalement, je me sens bien !

C’est balo, je la quitte d’ici 5 jours. Plus la date approche, plus c’est dur je dois avouer. J’appréhende les au revoir, j’appréhende le retour, j’appréhende l’avenir. Mais bon, j’appréhendais aussi mon arrivée aux Etats-Unis et voyez où ça m’a mené. Je sais que ça ira.

David.

mercredi 17 juillet 2013

[David] Time flies...



Il y a un an maintenant, je décollais pour New York. Un an. Le temps passe vite ! Et plus la fin approche, plus j’ai l’impression que tout s’accélère. Il faut dire que je m’occupe très bien depuis quelques temps.

Le temps à Chicago est désormais beau (très beau) et chaud (trop chaud ?). Je retrouve les chaleurs de mon arrivée, celles qui étouffent et qui te font suer au bout de 5 minutes. Mais bon, il suffit que je relise mes articles écrits durant l’hiver pour me rappeler que je l’attendais ce soleil !

Bref. Ca sent un air de vacances tout ça !

J'ai encore déménagé BTW.

Fait marquant du mois de juillet, le Fourth of July. Sorte de Fête Nat. américaine. J’ai eu la chance d’être invité dans un immense building surplombant une vue imprenable de Chicago et de ses banlieues. Nous n’étions que deux français, les 15 autres personnes étant des Américains. D’après ce qu’on m’a dit, le 4 juillet, tout le monde se rejoint autour d’un barbecue à manger et à boire en attendant de voir le feu d’artifices. Inutile de dire que la Fête Nationale ici aux Etats-Unis, c’est sacré. Le patriotisme atteint son paroxysme. A en juger par ce dessert fait avec amour :


Nous nous dirigeons sur le toit de l’immeuble, soit au 61ème étage pour voir le feu d’artifices de Chicago. Mais comme on surplombe également les banlieues, on peut voir une vingtaine de feux d’artifices dessiner le ciel simultanément (en chantonnant l'hymne américain naturellement)And that’s pretty cool!.

Après cette bonne dose de patriotisme, j’ai décidé de partir au Mexique. Destination Cancun. Nous avons choisi un hôtel all-inclusive,  l’Occidental Grand Xcaret. Le site est immense. On y trouve de tout : plusieurs restaurants, plusieurs bars, des commerces de tout genre. En fait, c’est un vrai village. On dépose nos affaires dans la chambre et c’est parti pour le farniente. All-inclusive donc nourriture et boisson à volonté. Inutile de vous dire que j’en ai profité, trop profité. Nos journées se résument à ce programme : petit-déjeuner buffet, piscine, déjeuner buffet, plage, dîner au restaurant. Les deux premiers jours c’était sympa, on s’acclimate aux environnements et on profite de ce que l’hôtel propose. Mais personnellement, je ne sais pas me détendre à ne rien faire. Tu me poses sur un hamac, j’ai la bougeotte. On décide alors de faire une excursion sur l’île d’en face : Cozumel. On loue une Coccinelle et on roule à travers l’île le long des côtes. I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E.
Un petit air de paradis après une année passée entourée de béton. L’eau y est limpide, le sable est blanc et la nourriture est bonne. Coupé du travail. Que demander de plus ? 


Puis retour sur Chicago. Retour qui n’a pas été aussi dur que lorsque je suis retourné de France. Il faut dire que le nouveau Store Manager est arrivé pendant que j’étais au Mexique. Ce même Store Manager qui avait ouvert le magasin et qui m’a formé : la boucle est bouclée. Quelques petits détails à régler mais au final la majorité des responsabilités est redonnée au nouveau Store Manager. Je ne peux pas dire que ça me déplaît !
Je pense que j’ai eu droit à tout avec ce store cette année : un plafond qui s’écroule, un cambriolage, des disputes constantes entre deux de mes vendeurs, un procès d’un client au cul, une coupure d’électricité, une inondation à l’entrepôt, et j’en passe. Quand je raconte mes péripéties professionnelles à mes amis, ils hallucinent. Ca me rassure de savoir que je ne suis pas le seul à me dire que l’expérience que j’ai acquise avec ce boulot est folle (dans tous les sens du terme) car longtemps j’avais l’impression de me plaindre pour peu.

En tout cas, dans moins de deux semaines je quitte ma boîte. J’ai hâte mais en même temps, cela voudra dire que tout va s’accélérer (encore plus).  

David.

lundi 17 juin 2013

[David] Come to me



L’été s’installe… ou presque. On essuie orages sur orages. Mais de temps en temps, on a un soleil qui nous caresse la peau ! De toute façon, c’est toujours mieux qu’à Paris. D’après ce que je peux comprendre, et comme le disait Nicoletta, « il est mort le soleil ».

En tout cas, au revoir hiver. Il était rude. Et encore, il paraît que ce n’était rien comparé aux années précédentes. Ouh boy!
Maintenant que la température a augmenté, bon nombre de gens ont (enfin) décidé de me rejoindre dans mon Nord à moi. Pensée à Marie K. qui a eu le courage de venir malgré le froid glacial.

Delphine, la frileuse de Miami

Mon acolyte sur ce blog. Nous nous sommes déjà revus à plusieurs reprises dans le passé : moi à Miami en Septembre, Delphine à New York en Octobre. Rencontres que nous n’avons jamais relatées effectivement. Depuis le début, avec Delphine, on traverse les mêmes histoires, les mêmes galères. Et je dois avouer qu’heureusement elle était là. Ca rend les choses tout de suite moins difficiles à aborder !



Julie et Alex, les touristes qui passent à côté du Bean sans le voir

Un week-end fugace mais très sympa. Bon, Julie s’attendait à la plage. Malheureusement, la petite température en a décidé autrement. Au lieu de ça, un bon burger dans mon Burger Bar préféré !


Blandine & Anne-Claire, les nouvelles arrivantes

Blandine et Anne-Claire vivent à New York depuis quelques mois. Elles n’ont pas attendu pour venir à Chicago !
Il est assez drôle de suivre leur arrivée. D’ailleurs, le blog de Blandine est par ici : http://jevalidemonetranger.blogspot.com
Son installation à New York est d’ailleurs très flippante en termes de coïncidences… Comme moi, elle a dû passer par des galères de logement. Au final, elle a atterri dans le même immeuble que celui où j’ai vécu. Pas dans la même chambre mais avouez que la coïncidence est grande ! En tout cas, je me revois à travers ses histoires et ça fait tout drôle, comme si le temps du bilan est proche… J’en deviendrais presque nostalgique. Ma vie à New York avait un côté magique, fatigante, mais magique quand même. 



Toutes ces visites, sur trois week-ends d’affilé m’ont permis de visiter de fond en comble Chicago. On ne peut pas dire qu’avec l’hiver, je me suis baladé énormément. Et quand je le faisais, c’était tout seul. Bon certes, j’ai visité The Bean trois fois et je n’ai pas arrêté de manger les « spécialités » de la ville (à base d’huile et de gras). Mais ça fait du bien d’avoir de la visite !

Et ce n'est pas fini. Marie L., une ancienne collègue d'AXA France, vient à Chicago tout droit de Montréal. Mes amis sont bien trop internationaux !

Sinon, de mon côté, ça va. Ce n’est toujours pas l’éclate totale au travail (c’est même difficile) mais je prends mon mal en patience en me disant que c’est bientôt fini. Se créer alors un sentiment bizarre : je suis tiraillé entre avoir hâte de finir mon boulot et entre ne pas vouloir quitter Chicago. Mais bon, j’essaie de garder ma motivation tant bien que mal.

Ah oui, j’ai changé d’appartement. Le bail de l’ancien arrivant à terme, j’ai réussi à trouver un nouvel appartement avec l’un de mes anciens collocs… pile en face. Le déménagement était douloureux et je me rends compte que j’ai accumulé beaucoup de choses. Le retour en France va être sympa ! Ce nouvel appartement est plus petit mais tout aussi confort. Je vous laisse juger par ces photos.

 L'entrée

 Le salon

 La cuisine

 Ma chambre

David.

dimanche 9 juin 2013

[Delphine] Visiting David in Chicago

Dear everyone, Miami writing!

These past few weeks have been intense and there are some stories to share.
From May 24th to 27th, I visited my dear David up there in the windy city. To be honest, it has not actually been so windy but it was really cold. Ok, as compared to Miami, pretty much every city is cold. My sandals and I had a pretty bad time, especially at night. Apart from that, everything has been absolutely great!

On Friday night, my plane was one hour delayed but I finally made it and got to David's place at about (I think) 11-11:30pm. We decided to go out and had a drink in a bar / restaurant really close to his place. Talking about his place, let me mention how big the house he's living in is!! 3 floors, 2 huge living-rooms, I can't count how many bathrooms and bedrooms. That's a big change from NYC, lucky you! Once in the bedroom, a little iPad time and then,, we fly to Sweetdreams Land.

On Saturday, we took the subway to dowtown  Chicago.

David and me in front of Chicago's Bean

The Bean

Chicago's faces



















Time to take many pictures at the Bean, admire the skyline Under a white sky and enjoy the fake rain created by the fountains and Chicago's faces and we move towards a lovely building hidden between many others. This looks actually like an art school. Once Inside, we hear piano rehearsals or singing voices through the walls. The atmosphere is musical. Listening to David's singing training with a Professional singer for 45 minutes both reminded us of Musical's rehearsals. Nostalgia, welcome to the room...

Saturday night was the time for a drink or two in a bar, time also to meet David's friends. One restaurant, one bar and two clubs later, we decide it is time to go home and fine some sleep.

Sam, David and me

On Sunday, David, Sam and I went to a navy peer and to a rooftop bar with a wonderful view. You can judge yourself!

View from the restaurant / bar
David and Sam
Navy Peer



















Monday was my last day and I spent it all with David. It was a national bank Holiday, Mémorial Day. Just for the history of this day off, it is offered to American worker in order to commemorate all Americans who died in wars, defending the USA, and it is also the day for all people in the army, policemen, officers etc...

All in all, a wonderful weekend with my very good friend. Thanks Dav, time to go home :)



You will learn a lot more very soon!
xoxo, D.

dimanche 19 mai 2013

[David] And then?

Quoi de neuf depuis la dernière fois ?

Ma foi, pas grand-chose. #alrightbye

Le soleil s’est enfin installé sur Chicago. Les arbres fleurissent et les gens ont sorti leurs shorts et leurs tongs. C’est une toute autre façade de Chicago que je n’avais jusque là pas encore rencontrée, comme si la ville sortait enfin de son hibernation hivernale. La musique s’installe aussi dans les rues : les musiciens de rue se mettent à jouer du jazz sur le trottoir et des affiches promouvant les festivals de l’été commencent à apparaître. Bref, il fait bon vivre.


Il me reste quatre mois sur le territoire américain. Quatre mois. Qu’est-ce que ça passe vite ! Mais l’heure n’est pas encore au bilan, au contraire. Je commence à penser à l’avenir.

Je finis officiellement le travail fin Juillet mais mon visa m’autorise à rester un mois de plus sur le territoire américain. Du coup, je me concentre sur ce que je peux faire en Août. Il est question de Road Trip sur la côte Ouest avec des amies. Je commence à creuser le projet, j’espère vraiment pouvoir le mener à bout. Ce serait une belle façon de clôturer cette expérience américaine.

Mais ma tête anticipe encore plus loin dans le temps. Quid du après USA ? Même si au fond de moi, j’ai envie de rentrer en France, mon petit doigt me dit qu’au bout de quelques semaines / mois, je vais vouloir repartir ailleurs. Je me trompe peut-être.
Il y a encore quelques mois, tout était clair dans ma tête : je rentre en France, passe par l’étape chômage pendant quelques mois, vends mon expérience aux USA, me trouve un CDI si tout va bien et envisage de me poser, enfin.

Mais forcément, la vie ne se passe pas forcément comme dans ta tête. Tu n’avais pas anticipé de rencontrer cette personne. Au départ, tu te dis que c’est passager, tu n’envisages rien de sérieux. Et puis les jours avancent, et tu te rends compte que tu t’accroches. Et là, l’avenir devient incertain. Tu décides quand même de partir, non sans remords. Mais est-ce que ça veut pour autant dire que tout doit s’arrêter après cette date butoir ? Et si cette personne te suivait ? Et si vous vous retrouviez ailleurs ? Et si tout simplement vous vous donniez une chance ?

Et puis l’idée mûrit. Je me dis alors : « Pourquoi ne repartirais-je pas ? ». C’est vrai, après tout je n’ai que 24 ans. Une autre expérience à l’étranger ne peut pas faire de mal, et puis c’est le moment ou jamais. Alors c’est décidé, je vais envisager de repartir ailleurs. Peut-être pas de suite mais dans un avenir proche. Affaire à suivre.

C’est bien beau de penser aux prochains projets. Mais en attendant, tu es à Chicago, alors profite.

C’est vrai. Il faut que j’en profite, que je continue de me construire des souvenirs, que je laisse ma trace dans cette ville, à commencer par ma trace vocale.


David

lundi 22 avril 2013

[David] What do you think of... ?



Lorsque l’on arrive dans un nouveau pays, on a ce fantasme de vouloir s’intégrer à la population pour découvrir, apprendre et comparer leur culture à la nôtre. Quand j’étais à New York, je dois avouer que j’ai usé de la carte de la facilité. Cette ville est connue pour attirer le monde entier et les Français n’échappent pas à la règle. J’ai passé la plupart de mon temps à New York entouré de Français. Certes, cela permet d’explorer les environs et d’apprendre ensemble la culture américaine. Mais on ne peut pas dire qu’on la connaît de l’intérieur.

La grosse différence depuis que je vis à Chicago c’est que je ne suis pas spécialement proche de la communauté française : mes colocataires sont américains et ils me font rencontrer leurs amis, eux aussi américains. Mis à part quelques rencontres avec des Français et ma boîte qui est française, ma vie se joue en V.O. Meilleur moyen pour améliorer son anglais vous me direz ! Vrai. Mais ce n’est pas sans difficulté. L’anglais qu’on nous apprend à l’école est basique et nous prépare plutôt au monde du travail ou bien à ne pas être un touriste complètement égaré. Mais lorsqu’il s’agit de discuter avec un groupe d’une dizaine de personnes sur plusieurs sujets (parfois en même temps), c’est là où on peut en perdre plus d’un.

Tenez, imaginez un étranger assister à ça :
-          Wesh gros, bien ou bien ?
-          Tranquille et toi ?
-          Tranquille pépère. Quoi de neuf ?
-          Pas grand-chose, je suis un peu vénère que tout s’passe pas comme j’veux au taff mais bon, je fais avec.
Bon, ok j’exagère un peu. Mais l’idée est là.

Résultat, après une journée de travail à mélanger français et anglais, parfois je déconnecte mon cerveau et fais semblant de comprendre ce qu’on me dit sans nécessairement répondre.
Je ne sais pas si c’est réellement une question de cerveau ou bien d’effort à fournir : d’autres arrivent très bien à aller d’une langue à l’autre sans se fatiguer. Bref, du coup, j’ai peur de paraître pour un associable qui ne parle à personne.
Où est passé le David qui fait des blagues à tout va ? Ce David-là parle français. C’est assez déroutant de voir à quel point je peux être deux personnes plus ou moins différentes selon la langue que je parle. Mais ce n’est pas tant surprenant que ça. Le Frenssè et ma lengue nattal donc faurcémen cé plu naturelle. Et au final, mon moi Français me manque.

Mais c’est bien connu, baigner dans une culture différente de la sienne quasiment 24h sur 24h, on améliore sa compréhension et son expression. Alors, maintenant j’arrive à suivre les conversations, youhou !

Autre fait intéressant d’être Français parmi uniquement des Américains c’est qu’on demande toujours ton avis. L’autre jour, les gens avec qui j’étais parlaient de politique, d’éducation, de leur système de santé, lorsque quelqu’un s’est tourné vers moi et m’a demandé : « Et comment ça se passe en France ? ». Et là, toute l’attention se porte sur toi. Tu as intérêt à briller en société. Heureusement que je suis un peu l’actualité de la France. Pourquoi les gens s’attendent à ce que je sache tout ça, qui plus est à 23h un samedi soir ?

« Et sinon David, comment se passe la situation fiscale en France vis-à-vis des jeunes en contrats de travail temporaire ? » Je ne sais pas, laisse-moi tranquille !

Et puis forcément, on commence à comparer la situation américaine et la situation française. « Tu penses David que le modèle français va encore survivre ou tu penses qu’il s’essouffle ? Car, j’ai l’impression que la France, et l’Europe de façon générale, subit plus la crise que nous aux Etats-Unis. Faut dire que votre système de santé vous ruine ! ».

Puis vient la question qui fâche. « David, que pensent les Français des Américains ? »
Tu veux vraiment que je te dise qu’en France, la caricature de l’Américain est le gros stupide fermé d’esprit ?
Et cette vidéo n’aide pas : Name six other continents



Bon, je précise bien sûr que les Américains ne sont pas tous stupides. Il y en a autant que des Français stupides !

Cet article n’a pas pour but de créer de polémique ou qu’est-ce, juste décrire l’attention que l’on peut attirer lorsque nous sommes Français aux Etats-Unis. Mais ce sont ces échanges qui rendent l’expérience à l’étranger encore plus riche même si parfois ça mène à des situations inconfortables. Mais c’est bien pour ça qu’on part, pour s’ouvrir l’esprit. 

David.

mardi 9 avril 2013

[Delphine] Key West

Dear everyone, Miami writing!


I know, I know, I keep repeating myself that I need to write, that I am late and lazy...
Obviously, quite a lot has happened during all these months.

I remember I never actually wrote about my weekend to Key West. It was absolutely lovely! I went to this place with two French friends from my business school, Antoine living in NY and Eva living in Miami and my dear Brazilian friend, Gigi. Our little group left Miami on a Saturday morning and took the road for the most beautiful 4h-drive one could dream on. We have been pretty lucky in our lives and have already had the chance to visit many countries and seen fantastic landscapes, but this one is absolutely breathtaking. Picture yourself on a never-ending road with only two lanes. On your right and on your left, all you have is the deep blue ocean for as far as your eyes can see.


We arrive in Key West still amazed by the trip and get to our nice motel, ideally located. Indeed, we only have to walk about Duval Street, where you have all the bars and restaurants of the city. That's actually where we spent most of our weekend. On Saturday afternoon, we started eating and drinking at about 3pm, a couple of hours before we went back to the motel to shower and get ready for a long night in various bars.
You can hardly be disappointed, considering the variety of ambiances in all the bars of the street. Should you prefer live rock music or mainstreams (including of course Rihanna), you will necessarily find what's going to make you dance.

The most "interesting" bar was the one where you could have as much clothes as you want... Or let's say as few clothes as you want. This is how we ended up seeing one completely naked man and two top-less women.

On Sunday afternoon, after getting a nice rest, we rented bikes to see the whole area and had a great breakfast in a very popular restaurant. While waiting for the food to come, we decided to take advantage of the tennis table available and played for a while.



On the way back, we stopped to feed fish, as suggested by Eva's coworkers. It was a little scary since big birds were flying around to get the food first, but I must admit we had a great time.


You will learn a lot more very soon!
xoxo, D.

jeudi 4 avril 2013

[David] At Last.



Je suis rentré en France… au moins le temps d’une semaine.

Samedi 16 mars 2013, grand jour pour environ 900 étudiants de l’EDHEC : c’est la remise des diplômes. Yee-ha. On repense à toutes ces heures de khôlle tard dans la soirée, on repense à ces DM qu’il fallait rendre le lendemain, on repense aux concours, aux ECRICOME, à la BCE, on repense à l’annonce des résultats, on se remémore ces supers années d’école de commerce dont les moments les plus marquants ne sont pas forcément en lien avec l’enseignement scolaire.
J’ai longtemps pensé que la remise de diplôme n’était pas si importante que ça, jusqu’à ce que je pense aux toges et aux chapeaux. Alors c’est décidé, je prends mes billets pour Paris accompagnés de 7 jours de congés (la moitié de mes vacances en fait). Et comme j’aime faire les choses dramatiquement, je décide de ne tenir au courant que ma famille ainsi que quelques amis : ce sera donc un passage surprise.

Je vous épargne le trajet : rien que le fait de penser aux 8 heures d’avion m’épuise. Ma grosse crainte était mon arrivée sur le territoire français. Aéroport Charles de Gaulle pour t’accueillir, y’a plus glam. En fin de compte, tout va bien, la France n’est pas devenue triste. Maman et Papa viennent me chercher, direction la maison. Il est 9h du matin, soit une heure du matin à Chicago, autant dire que je ne pète pas la forme mais je me suis promis de ne pas faire de sieste pour ne pas être décalé toute la semaine. J’enfile donc sorties sur sorties : shopping pour la cérémonie de demain. Je passe un petit coucou à mes amis au courant de mon arrivée : j’ai hâte d’être au lendemain.
20h, je ne tiens plus, je m’écroule dans mon lit… pour me réveiller à 9h. Je me dis « Suck it décalage horaire ! I nailed it! » Mais je me rends compte qu’il s’agit de 9pm… je n’avais tout simplement pas changé l’heure de mon portable. En vérité, il est 4 heures du matin. Je n’arrive pas à me rendormir, je suis ravi. Mélange d’excitation et de décalage horaire, j’ai connu meilleur cocktail.

Le grand jour arrive. Et la surprise est réussie. Constance L. peu discrète qui te saute dessus en perdant son chapeau, une Marie L. ébahie dont la tête méritait une photo. 9 mois qui se sont écoulés, et en une journée, on a l’impression que je ne suis jamais parti. Je vais chercher ma toge et mon chapeau, et c’est parti pour 4 heures de cérémonie. Je ne cache pas que c’était long mais il y a eu des moments drôles et émouvants. We’re grown ups now! On enchaîne les photos, les bouchées, les coupes de champagne, puis direction le Gala. A défaut d’être la soirée du siècle, ça permet à tous de revoir quelques visages familiers, qu’on le veuille ou pas. Les questions sont les mêmes : « qu’est-ce que tu deviens ? ». Les gens sont impressionnés quand je dis que j’ai un job à Chicago. Le plus drôle c’est de voir le sourire s’effacer quand j’annonce que j’ai démissionné.

:)

Le reste de la semaine n’est pas de tout repos. Il faut rencontrer le plus de monde possible en très peu de temps. Je me ballade à droite à gauche, majoritairement sur Paris. Je redécouvre donc les joies du RER A. Paris m’avait manqué, son métro m’avait manqué, les gens m’avaient manqué. Je remarque qu’il y a beaucoup plus d’Américains que du temps où je ne vivais pas à Chicago. Mouais, je pense qu’il y en a toujours eu autant en fait.

Ca a son charme en fin de compte !

Je suis content de savoir que mes amis avancent dans leur vie de façon positive : je les trouve heureux.  

Avoir été loin de ses amis un temps, forcément on a raté des moments forts, on devient de plus en plus étranger. Et encore, je ne suis parti que 9 mois. Mais au final, who cares, l’important c’est ce que je construis avec eux durant cette semaine.

Et puis il est temps de repartir pour Chicago. Pas de pleurs cette fois. Un trajet encore plus long. Je commence à saturer de l’avion. L’arrivée est un peu difficile : le gris ne me change pas de Paris mais la neige… Day off le lendemain pour me reposer et c’est reparti pour le train-train quotidien. Mais en fin de compte, le soleil commence à apparaître et le retour n’est pas si dur. Toujours cette Epée de Damoclès sur mon avenir à Chicago mais on essaie de ne pas trop y penser.

Du soleeeeeeeeeil.

Bref. Cette semaine en France était ce qu’il me fallait. Contrairement à beaucoup de Français installés aux Etats-Unis, je ne me dis pas que je ne veux absolument pas rentrer au pays. Prochain retour prévu pour Août quoiqu’il arrive. En attendant, il faut que je profite à fond de Chicago, surtout que les beaux jours arrivent.

  
 
David.