Je suis rentré en France… au
moins le temps d’une semaine.
Samedi 16 mars 2013, grand jour
pour environ 900 étudiants de l’EDHEC : c’est la remise des diplômes.
Yee-ha. On repense à toutes ces heures de khôlle tard dans la soirée, on
repense à ces DM qu’il fallait rendre le lendemain, on repense aux concours,
aux ECRICOME, à la BCE, on repense à l’annonce des résultats, on se remémore
ces supers années d’école de commerce dont les moments les plus marquants ne
sont pas forcément en lien avec l’enseignement scolaire.
J’ai longtemps pensé que la
remise de diplôme n’était pas si importante que ça, jusqu’à ce que je pense aux
toges et aux chapeaux. Alors c’est décidé, je prends mes billets pour Paris
accompagnés de 7 jours de congés (la moitié de mes vacances en fait). Et comme
j’aime faire les choses dramatiquement, je décide de ne tenir au courant que ma
famille ainsi que quelques amis : ce sera donc un passage surprise.
Je vous épargne le trajet :
rien que le fait de penser aux 8 heures d’avion m’épuise. Ma grosse crainte
était mon arrivée sur le territoire français. Aéroport Charles de Gaulle pour
t’accueillir, y’a plus glam. En fin de compte, tout va bien, la France n’est
pas devenue triste. Maman et Papa viennent me chercher, direction la maison. Il
est 9h du matin, soit une heure du matin à Chicago, autant dire que je ne pète
pas la forme mais je me suis promis de ne pas faire de sieste pour ne pas être
décalé toute la semaine. J’enfile donc sorties sur sorties : shopping pour
la cérémonie de demain. Je passe un petit coucou à mes amis au courant de mon
arrivée : j’ai hâte d’être au lendemain.
20h, je ne tiens plus, je
m’écroule dans mon lit… pour me réveiller à 9h. Je me dis « Suck it décalage horaire ! I nailed it! »
Mais je me rends compte qu’il s’agit de 9pm… je n’avais tout simplement
pas changé l’heure de mon portable. En vérité, il est 4 heures du matin. Je
n’arrive pas à me rendormir, je suis ravi. Mélange d’excitation et de décalage
horaire, j’ai connu meilleur cocktail.
Le grand jour arrive. Et la
surprise est réussie. Constance L. peu discrète qui te saute dessus en perdant
son chapeau, une Marie L. ébahie dont la tête méritait une photo. 9 mois qui se
sont écoulés, et en une journée, on a l’impression que je ne suis jamais parti.
Je vais chercher ma toge et mon chapeau, et c’est parti pour 4 heures de
cérémonie. Je ne cache pas que c’était long mais il y a eu des moments drôles
et émouvants. We’re grown ups now! On
enchaîne les photos, les bouchées, les coupes de champagne, puis direction le Gala.
A défaut d’être la soirée du siècle, ça permet à tous de revoir quelques
visages familiers, qu’on le veuille ou pas. Les questions sont les mêmes :
« qu’est-ce que tu deviens ? ». Les gens sont impressionnés
quand je dis que j’ai un job à Chicago. Le plus drôle c’est de voir le sourire
s’effacer quand j’annonce que j’ai démissionné.
:)
Le reste de la semaine n’est pas
de tout repos. Il faut rencontrer le plus de monde possible en très peu de
temps. Je me ballade à droite à gauche, majoritairement sur Paris. Je
redécouvre donc les joies du RER A. Paris m’avait manqué, son métro m’avait
manqué, les gens m’avaient manqué. Je remarque qu’il y a beaucoup plus
d’Américains que du temps où je ne vivais pas à Chicago. Mouais, je pense qu’il
y en a toujours eu autant en fait.
Ca a son charme en fin de compte !
Je suis content de savoir que mes
amis avancent dans leur vie de façon positive : je les trouve heureux.
Avoir été loin de ses amis un
temps, forcément on a raté des moments forts, on devient de plus en plus
étranger. Et encore, je ne suis parti que 9 mois. Mais au final, who cares, l’important c’est ce que je
construis avec eux durant cette semaine.
Et puis il est temps de repartir
pour Chicago. Pas de pleurs cette fois. Un trajet encore plus long. Je commence
à saturer de l’avion. L’arrivée est un peu difficile : le gris ne me
change pas de Paris mais la neige… Day
off le lendemain pour me reposer et c’est reparti pour le train-train
quotidien. Mais en fin de compte, le soleil commence à apparaître et le retour
n’est pas si dur. Toujours cette Epée de Damoclès sur mon avenir à Chicago
mais on essaie de ne pas trop y penser.
Du soleeeeeeeeeil.
Bref. Cette semaine en France était
ce qu’il me fallait. Contrairement à beaucoup de Français installés aux Etats-Unis,
je ne me dis pas que je ne veux absolument pas rentrer au pays. Prochain retour
prévu pour Août quoiqu’il arrive. En attendant, il faut que je profite à fond
de Chicago, surtout que les beaux jours arrivent.
David.
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