lundi 10 septembre 2012

[David] God Bless The Cowboys.


O say can you see by the dawn's early light,
What so proudly we hailed at the twilight's last gleaming,
Whose broad stripes and bright stars through the perilous fight,
O'er the ramparts we watched, were so gallantly streaming?

Oui. Je sais. Ca va faire un bail. Mais en même temps, quand je vois le rythme de publication de Delphine, je me sens moins coupable de ne publier qu’aujourd’hui.

Bientôt un mois et demi dans cette ville. Le temps passe bien trop vite. The city that never sleeps en même temps. Mais justement, ça commence à être un peu too much. Je viens de Cergy (Courdimanche pour les plus connaisseurs) et j’ai fait mes études à Lille. Bon, ce serait exagéré de ma part de dire que je suis un gars de la campagne mais quand même. New York ça étouffe. C’est pourquoi j’ai décidé ces derniers week ends, de partir faire le tour des villes d’à côté.



Première destination : Philadelphie. Départ en bus le matin, deux heures de trajet et me voici arrivé dans la ville. Ca ne change pas beaucoup de New York, des buildings et encore des buildings. Mais au fur et à mesure que j’avance dans la ville, je découvre des quartiers bien plus calmes et plus verts. Philadelphie est une ville au passé historique riche. Berceau de la Révolution, c’est ici que Washington a commencé a soulevé le peuple américain contre la colonisation. Du coup, ils sont montés jusqu’à Versailles et ont demandé la tête du roi Louis XVI… pardon, mauvaise Histoire. Bref, la ville est fière de son passé et veut le montrer à travers tous les musées dédiés à cette période.
On croise parfois des bâtiments à l’architecture européenne, et ça fait pas mal de bien pour le Français que je suis.

Après une longue marche, je décide de m’arrêter manger la spécialité locale : le Cheese Steak. Du pain, des morceaux de bœuf, de la sauce fromage. Un peu poussé d’appeler ça une spécialité mais ça reste gras (donc bon ?). Et puis je repars me balader dans les streets of Philadelphia (la la la la la). Avant de reprendre le bus pour rentrer sur New York le soir même : je croise un groupe de cyclistes. Tous nus. « Only in Philadelphia! » they said. Alright.




Le week end d’après, c’était celui du Labour Day. C’est bien connu, les jours fériés ici sont rares. Alors dès qu’un long week end se pointe, tout le monde en profite pour partir entraînant une augmentation des prix des billets et des hôtels à un niveau plutôt élevé. Résultat tout est trop cher. Mais Marie K., la McGyver du voyage, nous a dégotés un petit séjour à Milford en Pennsylvanie dans un ranch.

De la lecture.

C’est parti. Marie K, Julie L. et moi louons une voiture direction la région de Poconos. Du dépaysement on voulait, du dépaysement on a eu. Au programme, après-midi près d’un lac, bronzette et trempette. Le ranch organise le soir même un concours de rodéo : les meilleurs cow-boys du pays se donnent rendez-vous pour jouer à la vachette et au cheval. La cérémonie d’ouverture vaut quand la peine d’être contée.
Interville à côté, c'est de la gnognotte.

La chanson « Proud To Be An American » est lancée. Des cavaliers avec des drapeaux de la région, de l’Etat, du pays, du sponsor et d’un « God Bless the Cowboys » se mettent à entrer dans l’arène (la piste ? la scène ?). La musique s’arrête et la fille des propriétaires du ranch se met à entamer l’hymne national a capella. Ici, le patriotisme c’est sacré. Et ensuite, le pasteur du coin se met à dire le bénédicité. Il a béni tous les cowboys, le public, les taureaux et les chevaux. God Bless America!

Le show commence. C’est intense et impressionnant. Mais je pense qu’il faut être fan. Car voir un mec se dandiner sur une vache, ça va 5 minutes. Deux heures, ça devient long. Mais les disciplines s’alternent et au final on se prend au jeu et surtout à l’ambiance.

Et l’ambiance est devenue de plus en plus chaude durant l’After DJ Party. Tous les cowboys se sont donnés rendez-vous au Saloon du ranch pour faire la fête. Alors oui, c’était de la musique country et les gens dansaient le quadrille. Mais au moment où Nikki Minaj a bougé son superbass et que Rihanna found love in a hopeless place, je peux vous dire que le spectacle était extra ! Une bonne soirée.

Mieux que n'importe quelle boîte du monde !

Le lendemain, nous décidons de faire les activités que propose le ranch. Brunch, tennis, piscine et balade à cheval. Les activités du dimanche quoi. Check-out à 14h (comme nous l’a bien répété la réceptionniste au moins dix fois) et nous décidons de visiter les chutes du Niagara de Pennsylvanie. Oui, ils savent vendre du rêve aux Etats-Unis. Petite balade bien sympathique, un paysage incroyable.

 
Pfiou.
Pfiou bis.

Un week end pas si reposant au final mais qui nous a au moins permis de nous échapper de la ville. Et comme tous longs week ends, celui-là était bien trop court.

« Roh, on doit rentrer sur New York ! »
Oui, nous sommes à plaindre.

David.

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