En relisant mon dernier article,
je me suis rendu compte que je l’avais terminé sur une note plutôt triste et
anxieuse. En même temps, après une telle semaine, je ne voyais pas d’autre
alternative. Au fond de moi, je me disais que la donne allait changer et que
mes péripéties allaient cesser. Et bien j’avais raison ! Depuis que je
suis à Chicago, j’ai l’impression que la chance me sourit.
D’une cage à lapin à une chambre
de luxe
Il est vrai que j’ai eu beaucoup
de chance déjà à New York concernant le logement. Alors que beaucoup mettent un
mois voire deux pour trouver un appartement, j’ai trouvé le mien en trois
jours. Bon, je payais $950 pour une chambre de 10m², dans un appartement
sombre à partager avec quatre autres personnes. Le voisinage était bruyant et
parfois l’eau chaude coupait.
En arrivant à Chicago, je me suis
dit que je n’aurai pas cette même chance. Et bien au bout de deux jours,
l’appartement est tout trouvé ! Je vis donc avec trois autres personnes
dans un magnifique condominium à trois étage (le dernier étage étant un toit
ouvert avec une vue sur la skyline de
Chicago). Je bénéficie en outre de deux salons, d’une salle à manger, d’une
cuisine, d’un bar, d’un piano, d’une douche avec son propre sauna et d’une
chambre avec son propre closet.
Alors, oui je paye plus cher qu’à New York mais de très peu pour une chambre
bien meilleure.
Ma chambre à New York - vue de l'entrée
Ma chambre à New York - vue du lit
Mon appartement à Chicago - Salon numéro 1
Mon appartement à Chicago - Cuisine
Mon appartement à Chicago - Salle à manger
Mon appartement à Chicago - Chambre
Mon appartement à Chicago - Salle de bain
Mon appartement à Chicago - Bibliothèque
Mon appartement à Chicago - Salon numéro 2
Mon appartement à Chicago - vue du salon 1
Mon appartement à Chicago - Vue du toit ouvert
Du statut de stagiaire à celui de manager
Professionnellement, aussi, tout
va bien. Si à New York, je ne me sentais pas réellement l’âme d’un manager mais
plutôt celui d’un stagiaire, ici je commence à prendre conscience de mon
statut. Devant le fait accompli, je n’ai pas d’autre choix que d’accepter
(enfin) cette responsabilité. Je continue d’apprendre tous les jours mais je me
sens de plus en plus à l’aise. Les clients sont bien moins casse-pieds et j’ai
maintenant une vraie légitimité à prendre des décisions.
Un jour, mon collègue et moi somme allés rendre visite à notre entrepôt pour, entre autre,
me présenter comme leur prochain interlocuteur. Le PDG de la compagnie
d’entrepôt nous accueille dans la salle de réunion avec la personne en charge
opérationnelle de notre compte. Puis au fur et à mesure, la manager des opérations s’est
ajoutée, puis le vice-président, puis le compte-clé, puis le manager de l’entrepôt,
puis la responsable du dispatch. Beaucoup de monde. Ca ne m’a pas dérangé
jusqu’au moment où le PDG s’est adressé à moi en me disant : « Et
bien David, as-tu des questions sur la façon dont nous
travaillons ? ». Autant vous dire que je n’avais rien préparé. Je
m’attendais à ce que mon collègue mène la réunion avec les points à traiter.
Je pense que c’est à ce moment là que j’ai pris conscience de mon statut de manager (il
était temps).
D’un réseau EDHEC à un réseau à
créer soi-même
Grosse ville oblige, New York
possède une grande communauté d’EDHEC (l’école de commerce dont je suis issu).
Je connaissais déjà quelques personnes qui étaient arrivées dans la ville avant
moi. Je n’avais donc aucune appréhension quant à rencontrer des gens.
Même si Chicago est une grosse
ville, je ne connais personne. Je suppose qu’il y a une communauté EDHEC mais
je n’en ai pas réellement entendu parler. Me voici donc dans une ville où je ne
connais personne. Mais au fur et à mesure, cela me pousse à aller davantage
vers les gens : la personne chez qui j’ai vécu pendant une semaine via
AirBnb le temps de trouver un appartement, ses amis, la Communauté Française de
Chicago (une soirée mensuelle qui regroupe des Français vivant dans la ville),
mes colocataires et leurs amis. La plupart du temps, ces personnes sont
américaines, ce qui n’est pas plus mal pour améliorer mon anglais (même si
parfois, je dois avoir l’air d’un perdu).
Je n’ai pas réellement pris le temps
encore d’explorer la ville mais je suis persuadé que Chicago promet autant que
New York. Même le froid que l’on m’avait annoncé comme glacial dès Novembre
n’est pas encore arrivé. Le soleil est plutôt au rendez-vous, même s’il se
couche à 16h30.
Bref, je commence à reprendre
la main sur ma vie et à avancer dans cette aventure américaine avec un nouvel
état d’esprit, de nouveaux défis et une nouvelle vie.
Si la chance me (re)sourit,
est-ce que ça veut dire que le prochain cycle sera encore un cycle de
galères ? Peut-être. Mais en attendant, je profite de ce que j’ai et de ces
débuts prometteurs, histoire de ne rien regretter.
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