samedi 17 novembre 2012

[David] From the Big Apple to the Windy City





En relisant mon dernier article, je me suis rendu compte que je l’avais terminé sur une note plutôt triste et anxieuse. En même temps, après une telle semaine, je ne voyais pas d’autre alternative. Au fond de moi, je me disais que la donne allait changer et que mes péripéties allaient cesser. Et bien j’avais raison ! Depuis que je suis à Chicago, j’ai l’impression que la chance me sourit.


D’une cage à lapin à une chambre de luxe

Il est vrai que j’ai eu beaucoup de chance déjà à New York concernant le logement. Alors que beaucoup mettent un mois voire deux pour trouver un appartement, j’ai trouvé le mien en trois jours. Bon, je payais $950 pour une chambre de 10m², dans un appartement sombre à partager avec quatre autres personnes. Le voisinage était bruyant et parfois l’eau chaude coupait.
En arrivant à Chicago, je me suis dit que je n’aurai pas cette même chance. Et bien au bout de deux jours, l’appartement est tout trouvé ! Je vis donc avec trois autres personnes dans un magnifique condominium à trois étage (le dernier étage étant un toit ouvert avec une vue sur la skyline de Chicago). Je bénéficie en outre de deux salons, d’une salle à manger, d’une cuisine, d’un bar, d’un piano, d’une douche avec son propre sauna et d’une chambre avec son propre closet. Alors, oui je paye plus cher qu’à New York mais de très peu pour une chambre bien meilleure. 


 Ma chambre à New York - vue de l'entrée
 Ma chambre à New York - vue du lit
 Mon appartement à Chicago - Salon numéro 1
 Mon appartement à Chicago - Cuisine












Mon appartement à Chicago - Salle à manger
 Mon appartement à Chicago - Chambre
 Mon appartement à Chicago - Salle de bain
 Mon appartement à Chicago - Bibliothèque
 Mon appartement à Chicago - Salon numéro 2
 Mon appartement à Chicago - vue du salon 1
 Mon appartement à Chicago - Vue du toit ouvert













Du statut de stagiaire à celui de manager

Professionnellement, aussi, tout va bien. Si à New York, je ne me sentais pas réellement l’âme d’un manager mais plutôt celui d’un stagiaire, ici je commence à prendre conscience de mon statut. Devant le fait accompli, je n’ai pas d’autre choix que d’accepter (enfin) cette responsabilité. Je continue d’apprendre tous les jours mais je me sens de plus en plus à l’aise. Les clients sont bien moins casse-pieds et j’ai maintenant une vraie légitimité à prendre des décisions.
Un jour, mon collègue et moi somme allés rendre visite à notre entrepôt pour, entre autre, me présenter comme leur prochain interlocuteur. Le PDG de la compagnie d’entrepôt nous accueille dans la salle de réunion avec la personne en charge opérationnelle de notre compte. Puis au fur et à mesure, la manager des opérations s’est ajoutée, puis le vice-président, puis le compte-clé, puis le manager de l’entrepôt, puis la responsable du dispatch. Beaucoup de monde. Ca ne m’a pas dérangé jusqu’au moment où le PDG s’est adressé à moi en me disant : « Et bien David, as-tu des questions sur la façon dont nous travaillons ? ». Autant vous dire que je n’avais rien préparé. Je m’attendais à ce que mon collègue mène la réunion avec les points à traiter. Je pense que c’est à ce moment là que j’ai pris conscience de mon statut de manager (il était temps).

D’un réseau EDHEC à un réseau à créer soi-même

Grosse ville oblige, New York possède une grande communauté d’EDHEC (l’école de commerce dont je suis issu). Je connaissais déjà quelques personnes qui étaient arrivées dans la ville avant moi. Je n’avais donc aucune appréhension quant à rencontrer des gens.
Même si Chicago est une grosse ville, je ne connais personne. Je suppose qu’il y a une communauté EDHEC mais je n’en ai pas réellement entendu parler. Me voici donc dans une ville où je ne connais personne. Mais au fur et à mesure, cela me pousse à aller davantage vers les gens : la personne chez qui j’ai vécu pendant une semaine via AirBnb le temps de trouver un appartement, ses amis, la Communauté Française de Chicago (une soirée mensuelle qui regroupe des Français vivant dans la ville), mes colocataires et leurs amis. La plupart du temps, ces personnes sont américaines, ce qui n’est pas plus mal pour améliorer mon anglais (même si parfois, je dois avoir l’air d’un perdu).

Je n’ai pas réellement pris le temps encore d’explorer la ville mais je suis persuadé que Chicago promet autant que New York. Même le froid que l’on m’avait annoncé comme glacial dès Novembre n’est pas encore arrivé. Le soleil est plutôt au rendez-vous, même s’il se couche à 16h30.


Bref, je commence à reprendre la main sur ma vie et à avancer dans cette aventure américaine avec un nouvel état d’esprit, de nouveaux défis et une nouvelle vie.
Si la chance me (re)sourit, est-ce que ça veut dire que le prochain cycle sera encore un cycle de galères ? Peut-être. Mais en attendant, je profite de ce que j’ai et de ces débuts prometteurs, histoire de ne rien regretter.

-David

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