« Les Américains,
joyeux drilles, grands enfants naïfs qui adorent rigoler, aiment les contacts
et sont d’un abord facile, à New York particulièrement. Pour les Français, cet
élan immédiat leur fait croire qu’ils se sont faits de nouveaux amis dans la
minute. Le premier contact passé, ils s’aperçoivent souvent que la mayo de l’amitié
est redescendue. L’analyse de cette situation fait dire aux Français que les
Américains sont superficiels, légers, inconsistants. Les Américains nous trouveraient
arrogants et distants. En fait, c’est la facilité du premier contact avec les
Américains qui peut induire en erreur, alors que les Français auraient plutôt
tendance à se tourner autour, se renifler, se toiser… pour enfin se parler. »,
Le Routard, 2010.
Je vais écrire ce second article en français car je ne parle
pas anglais.
Cela va faire maintenant une petite semaine que je suis à
New York. Je vous épargne les galères de banque (qui continuent toujours d’ailleurs).
Cette semaine a été une semaine de recherches intenses, de visites d’appartements
et de ballades à s’amputer les pieds. Mais cette semaine a surtout été une
semaine de rencontres. Celle avec le Hongrois dans l’avion n’était qu’un
avant-goût.
Durant les premiers jours, j’ai logé chez Marie K. qui m’a
fait (re)découvrir par la même occasion New York. Le temps est assez chancelant :
le beau temps alterne avec l’atmosphère lourde typique des orages qui se
profilent à l’horizon.
"Where are you guys coming from to be dressed like this? That's so cute!" - On ne l'a pas fait exprès.
Marie K. travaillant la journée, je décide de faire mes
recherches dehors, histoire de ne pas m’enfermer dans l’appartement.
Direction Starbucks, wifi gratuit oblige. Et c’est parti, Craig’s List et Les
Frenchy à New York sont devenus mes sites favoris. De temps en temps, je
téléphone à Delphine qui partage les mêmes galères, et avec ma mère. Tout d’un
coup, l’homme de ma gauche me dit « So you’re French! I love the way you talk in French! ». Et
c’est là que s’entame une conversation. Monsieur est donc graphiste en
free-lance (il était en train de créer la couverture d’un magazine de mode de
Chicago – cute.) Il me donne alors
pleins de bonnes adresses pour se loger provisoirement ainsi que son numéro. Et oui, on continue
les échanges de cartes de visite ! Voici son travail : Mark Maltais
Moi qui quittais Paris et sa pluie...
J’envoie donc mails sur mails et enchaîne visites sur
visites. Mon attention se porte sur un appartement proche de mon travail et peu
cher. Bon, $950. Mais il faut savoir que les prix tournent plutôt autour de $1,200 (joie). 10 m²,
certes mais il faut savoir où mettre ses priorités. Il s’avère que Vanessa, la
personne qui me fait visiter (et que je vais remplacer) a fait une école de
communication à Lille, qui connaît Tiana E. (une fille avec qui j’ai mené pas
mal de projets musicaux) car elles étaient en primaire ensemble au Cameroun. Le monde est bien trop petit (et bien trop international) !
Le souci de l’appartement enlevé, je me promène dans
Manhattan et décide de faire un tour dans la boutique où je vais travailler
mercredi prochain. Tout d’un coup, une appréhension m’envahit : est-ce que
j’ai bien regardé l’adresse de mon stage ? C’est bien New York, hein ?!
Oui, de temps à autre je me fais des frayeurs comme ça… En tout cas, ma
rencontre avec la Head Manager de la boutique m’a donné hâte de commencer !
Mais le soleil est de retour. Pour combien de temps ?
Sur le chemin du retour, je croise Ben Aaron. Ben Aaron est
un journaliste hilarant de la NBC que j’ai découvert quelques jours avant
de partir pour New York. A en juger par vous-même : Dance Walking
Again. Coïncidence quand tu me tiens ! On s’est croisé
sur le passage clouté, je l’ai dévisagé, il a pris un air flippé (normal vous
me direz), et c’est tout. C’est vrai, qu’est-ce que vous dites dans ce genre de
situation ?
Enfin bref. J’ai emménagé hier dans mon nouveau chez moi. Toutes
mes affaires rentrent dans ces 10
m². J’ai croisé quelques unes de mes colocataires qui m’ont
l’air sympa ! L’appartement de Marie K. va me manquer car il était
oufissime ! Mais c’est surtout le chat de sa coloc qui va me manquer. Pit
(ou bien Pitt ? Pete ? Peet ?). Le chat le plus needy et le plus
princesse que je n’ai jamais vu de ma vie ! Toujours à la recherche de câlins
et d’attention.
Un chat carpet.
Comme vous pouvez le voir, pas mal de rencontres en très peu
de temps. Est-ce que je dois me fier à ce que dit Le Routard ? Je ne sais
pas. Et à vrai dire, je m’en fiche un peu. J’ai envie de profiter de New York, de
ces rencontres que je vais faire et de m’enrichir d’expériences (à défaut de m’enrichir
financièrement). Car mine de rien, même si se balader tout seul, ça a du bon,
la solitude se fait ressentir. Mais demain, Florent P. débarque de France in the Big Apple. To be continued j’ai envie de dire…
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