De :
PARIS CHARLES DE GAULLE 2E
A : NEW YORK JOHN
F. KENNEDY
INTERNATIONAL AIRPORT
Vol :
AF0012
Départ :
18Jul, 10:30
Fin
enregistrement : 09:30
Arrivée
: 12:35
Siège :
10A Classe O
Mercredi 18 juillet, le grand jour. Je n’ai pas réussi à
dormir de la nuit. C’est peut-être dû à l’excitation ou bien aux plateaux de
fromage et de charcuterie engloutis la veille. La fin de l’enregistrement est
fixée à 09h30, nous planifions donc de partir à 08h00 (habitant à une demie
heure de l’aéroport). En y repensant, c’était déjà jouer avec le feu…
Il faut dire que j’ai une tante extrêmement généreuse qui a
voulu m’offrir le billet pour New York. C’est donc tout naturellement qu’elle
me prend un billet en classe Affaires. En classe Affaires, tu peux tout faire.
Même s’enregistrer à la dernière minute.
Toute la famille m’accompagne : ma mère, mon père, mon
frère, mon cousin et mon oncle. Pas le choix, nous y allons à deux voitures. Je
suis équipé de deux grosses valises de 32 kg chacune, et d’une petite valise cabine.
Mon père met une des grosses valises ainsi que la petite valise dans sa
voiture, et l’autre grosse valise dans la voiture de mon frère. Sauf que voilà…
08h10, la roue de la petite valise lâche. Mode tournevis activé, mon père
décide de remplacer cette roue. 08h25, on se met enfin en route. Nous sommes
encore dans les temps, nous arriverons à CDG vers 09h00.
08h45, bouchons. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas
combien de temps. L’heure tourne. Je suis de moins en moins serein. 09h00, on
sort des bouchons : un camion était tombé en panne. Mon père atteint des
vitesses illégales mais au moins, je me dis que je serai à l’aéroport vers
09h15. Mon cœur se calme jusqu’à ce que je me rappelle que mon autre valise est
dans la voiture de mon frère, encore coincé dans les bouchons. Ascenseur
émotionnel OTIS. Ma mère l’appelle donc et lui donne la permission de tracer
(et quand ta mère te demande quelque chose, on se dit qu’elle a toujours raison,
donc pas de scrupule !).
09h20, on se rejoint tous devant la porte. Porte 12. Le
check-in est porte 6. Je traverse l’aéroport, mon oncle derrière poussant le
chariot des valises.
09h25, j’arrive devant l’entrée de l’enregistrement. Un
monde pas possible, une queue interminable. J’informe de ma situation, on me
fait passer en coupe-file. 09h35, je suis enregistré. Large. En classe
Affaires, on peut tout faire.
Derniers au revoir et premières larmes. Je m’enfonce
doucement dans le Terminal pour rejoindre mon avion. Je ne reverrai pas la
France avant un bout de temps.
Me voici donc dans l’avion, en classe Affaires (oui j’aime
bien le répéter). Et effectivement, y’a de la place, beaucoup de place (à
partir du moment où tu peux t’allonger de tout ton long, je considère qu’il y a
beaucoup de place). C’est comfy et cosy. Pour manger, fois gras, saumon fumé,
poulet à l’orange, glace Speculoos. La nourriture reste de la nourriture
d’avion mais c’est toujours plus appréciable que le simple plateau repas où
tout ne rentre pas.
C’est bien connu, le repas est toujours un moment
privilégié. Tellement privilégié que la personne à côté de moi s’est senti de
me faire la conversation. J’ai pu donc apprendre qu’il était hongrois
d’origine, en France depuis plusieurs années, déjà expatrié au Japon,
travaillant dans le conseil en Marketing, ayant une femme travaillant dans
l’évènementiel pour les meubles design… Attends, pardon ? Les meubles
design ? Il faut savoir que je vais travailler pour Modani Furniture, une
entreprise qui vend des meubles design. Ce genre de coïncidence me fait parfois
flipper. Bref, on a tellement bien parlé que cette personne m’a laissé sa
carte de visite. Déjà en train de faire du business vous me direz vous !
En même temps, la classe Affaires est d’abord dédiée aux hommes d’affaires.
Dans un sens, c’est plutôt logique de rencontrer ce genre de coïncidence. En
classe Affaires, on peut tout faire.
Life's harsh.
Le reste du voyage se déroule sans problème à base de GQ,
Friends With A Kid et Hollywoo.
J’arrive donc à JFK. Mais le parcours du combattant ne fait
que commencer avec une épreuve de taille : la douane. Quasiment une heure
d’attente avant d’aller devant un guichet où on te bombarde de questions. « Why are you coming to America? How
long will you stay here? Are you a terrorist? Do you like monkeys? »
Je ne sais pas, laisse-moi tranquille !
Mais heureusement qu’une fille et son père derrière moi
mettait l’ambiance en chantant en mode repeat le chef d’œuvre de Carly Rae
Jepsen…
Une fois sorti, BIM. 32° dans ta face. Là je regrette
d’avoir mis le petit pull de Paris. Mais le ciel se préparait à péter le tonnerre en fait. $5 pour prendre un chariot (hé comme quoi,
CDG n’a pas que du mauvais !). Je me pose dans le taxi, bouchons. Mais à
ce moment là, RAF (Rien A Foutre) : je suis à New York.
Meh.
Je rejoins Marie K. qui m’héberge gentiment chez elle. 5
étages, sans ascenseur, sous 32°, deux valises de 32 kg chacune :
« easy breezy George and Weezy » !
Bref. Un premier jour intense en émotion qui marque le début
d’une grande aventure. New York, une ville qui promet d’envoyer du fat fois
gras (…). Je crois que j’ai gardé des séquelles de la classe Affaires. Mais
j’assume l’expression car en Classe Affaires…
Cadeau : cliquez ici.
David.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire