lundi 22 avril 2013

[David] What do you think of... ?



Lorsque l’on arrive dans un nouveau pays, on a ce fantasme de vouloir s’intégrer à la population pour découvrir, apprendre et comparer leur culture à la nôtre. Quand j’étais à New York, je dois avouer que j’ai usé de la carte de la facilité. Cette ville est connue pour attirer le monde entier et les Français n’échappent pas à la règle. J’ai passé la plupart de mon temps à New York entouré de Français. Certes, cela permet d’explorer les environs et d’apprendre ensemble la culture américaine. Mais on ne peut pas dire qu’on la connaît de l’intérieur.

La grosse différence depuis que je vis à Chicago c’est que je ne suis pas spécialement proche de la communauté française : mes colocataires sont américains et ils me font rencontrer leurs amis, eux aussi américains. Mis à part quelques rencontres avec des Français et ma boîte qui est française, ma vie se joue en V.O. Meilleur moyen pour améliorer son anglais vous me direz ! Vrai. Mais ce n’est pas sans difficulté. L’anglais qu’on nous apprend à l’école est basique et nous prépare plutôt au monde du travail ou bien à ne pas être un touriste complètement égaré. Mais lorsqu’il s’agit de discuter avec un groupe d’une dizaine de personnes sur plusieurs sujets (parfois en même temps), c’est là où on peut en perdre plus d’un.

Tenez, imaginez un étranger assister à ça :
-          Wesh gros, bien ou bien ?
-          Tranquille et toi ?
-          Tranquille pépère. Quoi de neuf ?
-          Pas grand-chose, je suis un peu vénère que tout s’passe pas comme j’veux au taff mais bon, je fais avec.
Bon, ok j’exagère un peu. Mais l’idée est là.

Résultat, après une journée de travail à mélanger français et anglais, parfois je déconnecte mon cerveau et fais semblant de comprendre ce qu’on me dit sans nécessairement répondre.
Je ne sais pas si c’est réellement une question de cerveau ou bien d’effort à fournir : d’autres arrivent très bien à aller d’une langue à l’autre sans se fatiguer. Bref, du coup, j’ai peur de paraître pour un associable qui ne parle à personne.
Où est passé le David qui fait des blagues à tout va ? Ce David-là parle français. C’est assez déroutant de voir à quel point je peux être deux personnes plus ou moins différentes selon la langue que je parle. Mais ce n’est pas tant surprenant que ça. Le Frenssè et ma lengue nattal donc faurcémen cé plu naturelle. Et au final, mon moi Français me manque.

Mais c’est bien connu, baigner dans une culture différente de la sienne quasiment 24h sur 24h, on améliore sa compréhension et son expression. Alors, maintenant j’arrive à suivre les conversations, youhou !

Autre fait intéressant d’être Français parmi uniquement des Américains c’est qu’on demande toujours ton avis. L’autre jour, les gens avec qui j’étais parlaient de politique, d’éducation, de leur système de santé, lorsque quelqu’un s’est tourné vers moi et m’a demandé : « Et comment ça se passe en France ? ». Et là, toute l’attention se porte sur toi. Tu as intérêt à briller en société. Heureusement que je suis un peu l’actualité de la France. Pourquoi les gens s’attendent à ce que je sache tout ça, qui plus est à 23h un samedi soir ?

« Et sinon David, comment se passe la situation fiscale en France vis-à-vis des jeunes en contrats de travail temporaire ? » Je ne sais pas, laisse-moi tranquille !

Et puis forcément, on commence à comparer la situation américaine et la situation française. « Tu penses David que le modèle français va encore survivre ou tu penses qu’il s’essouffle ? Car, j’ai l’impression que la France, et l’Europe de façon générale, subit plus la crise que nous aux Etats-Unis. Faut dire que votre système de santé vous ruine ! ».

Puis vient la question qui fâche. « David, que pensent les Français des Américains ? »
Tu veux vraiment que je te dise qu’en France, la caricature de l’Américain est le gros stupide fermé d’esprit ?
Et cette vidéo n’aide pas : Name six other continents



Bon, je précise bien sûr que les Américains ne sont pas tous stupides. Il y en a autant que des Français stupides !

Cet article n’a pas pour but de créer de polémique ou qu’est-ce, juste décrire l’attention que l’on peut attirer lorsque nous sommes Français aux Etats-Unis. Mais ce sont ces échanges qui rendent l’expérience à l’étranger encore plus riche même si parfois ça mène à des situations inconfortables. Mais c’est bien pour ça qu’on part, pour s’ouvrir l’esprit. 

David.

mardi 9 avril 2013

[Delphine] Key West

Dear everyone, Miami writing!


I know, I know, I keep repeating myself that I need to write, that I am late and lazy...
Obviously, quite a lot has happened during all these months.

I remember I never actually wrote about my weekend to Key West. It was absolutely lovely! I went to this place with two French friends from my business school, Antoine living in NY and Eva living in Miami and my dear Brazilian friend, Gigi. Our little group left Miami on a Saturday morning and took the road for the most beautiful 4h-drive one could dream on. We have been pretty lucky in our lives and have already had the chance to visit many countries and seen fantastic landscapes, but this one is absolutely breathtaking. Picture yourself on a never-ending road with only two lanes. On your right and on your left, all you have is the deep blue ocean for as far as your eyes can see.


We arrive in Key West still amazed by the trip and get to our nice motel, ideally located. Indeed, we only have to walk about Duval Street, where you have all the bars and restaurants of the city. That's actually where we spent most of our weekend. On Saturday afternoon, we started eating and drinking at about 3pm, a couple of hours before we went back to the motel to shower and get ready for a long night in various bars.
You can hardly be disappointed, considering the variety of ambiances in all the bars of the street. Should you prefer live rock music or mainstreams (including of course Rihanna), you will necessarily find what's going to make you dance.

The most "interesting" bar was the one where you could have as much clothes as you want... Or let's say as few clothes as you want. This is how we ended up seeing one completely naked man and two top-less women.

On Sunday afternoon, after getting a nice rest, we rented bikes to see the whole area and had a great breakfast in a very popular restaurant. While waiting for the food to come, we decided to take advantage of the tennis table available and played for a while.



On the way back, we stopped to feed fish, as suggested by Eva's coworkers. It was a little scary since big birds were flying around to get the food first, but I must admit we had a great time.


You will learn a lot more very soon!
xoxo, D.

jeudi 4 avril 2013

[David] At Last.



Je suis rentré en France… au moins le temps d’une semaine.

Samedi 16 mars 2013, grand jour pour environ 900 étudiants de l’EDHEC : c’est la remise des diplômes. Yee-ha. On repense à toutes ces heures de khôlle tard dans la soirée, on repense à ces DM qu’il fallait rendre le lendemain, on repense aux concours, aux ECRICOME, à la BCE, on repense à l’annonce des résultats, on se remémore ces supers années d’école de commerce dont les moments les plus marquants ne sont pas forcément en lien avec l’enseignement scolaire.
J’ai longtemps pensé que la remise de diplôme n’était pas si importante que ça, jusqu’à ce que je pense aux toges et aux chapeaux. Alors c’est décidé, je prends mes billets pour Paris accompagnés de 7 jours de congés (la moitié de mes vacances en fait). Et comme j’aime faire les choses dramatiquement, je décide de ne tenir au courant que ma famille ainsi que quelques amis : ce sera donc un passage surprise.

Je vous épargne le trajet : rien que le fait de penser aux 8 heures d’avion m’épuise. Ma grosse crainte était mon arrivée sur le territoire français. Aéroport Charles de Gaulle pour t’accueillir, y’a plus glam. En fin de compte, tout va bien, la France n’est pas devenue triste. Maman et Papa viennent me chercher, direction la maison. Il est 9h du matin, soit une heure du matin à Chicago, autant dire que je ne pète pas la forme mais je me suis promis de ne pas faire de sieste pour ne pas être décalé toute la semaine. J’enfile donc sorties sur sorties : shopping pour la cérémonie de demain. Je passe un petit coucou à mes amis au courant de mon arrivée : j’ai hâte d’être au lendemain.
20h, je ne tiens plus, je m’écroule dans mon lit… pour me réveiller à 9h. Je me dis « Suck it décalage horaire ! I nailed it! » Mais je me rends compte qu’il s’agit de 9pm… je n’avais tout simplement pas changé l’heure de mon portable. En vérité, il est 4 heures du matin. Je n’arrive pas à me rendormir, je suis ravi. Mélange d’excitation et de décalage horaire, j’ai connu meilleur cocktail.

Le grand jour arrive. Et la surprise est réussie. Constance L. peu discrète qui te saute dessus en perdant son chapeau, une Marie L. ébahie dont la tête méritait une photo. 9 mois qui se sont écoulés, et en une journée, on a l’impression que je ne suis jamais parti. Je vais chercher ma toge et mon chapeau, et c’est parti pour 4 heures de cérémonie. Je ne cache pas que c’était long mais il y a eu des moments drôles et émouvants. We’re grown ups now! On enchaîne les photos, les bouchées, les coupes de champagne, puis direction le Gala. A défaut d’être la soirée du siècle, ça permet à tous de revoir quelques visages familiers, qu’on le veuille ou pas. Les questions sont les mêmes : « qu’est-ce que tu deviens ? ». Les gens sont impressionnés quand je dis que j’ai un job à Chicago. Le plus drôle c’est de voir le sourire s’effacer quand j’annonce que j’ai démissionné.

:)

Le reste de la semaine n’est pas de tout repos. Il faut rencontrer le plus de monde possible en très peu de temps. Je me ballade à droite à gauche, majoritairement sur Paris. Je redécouvre donc les joies du RER A. Paris m’avait manqué, son métro m’avait manqué, les gens m’avaient manqué. Je remarque qu’il y a beaucoup plus d’Américains que du temps où je ne vivais pas à Chicago. Mouais, je pense qu’il y en a toujours eu autant en fait.

Ca a son charme en fin de compte !

Je suis content de savoir que mes amis avancent dans leur vie de façon positive : je les trouve heureux.  

Avoir été loin de ses amis un temps, forcément on a raté des moments forts, on devient de plus en plus étranger. Et encore, je ne suis parti que 9 mois. Mais au final, who cares, l’important c’est ce que je construis avec eux durant cette semaine.

Et puis il est temps de repartir pour Chicago. Pas de pleurs cette fois. Un trajet encore plus long. Je commence à saturer de l’avion. L’arrivée est un peu difficile : le gris ne me change pas de Paris mais la neige… Day off le lendemain pour me reposer et c’est reparti pour le train-train quotidien. Mais en fin de compte, le soleil commence à apparaître et le retour n’est pas si dur. Toujours cette Epée de Damoclès sur mon avenir à Chicago mais on essaie de ne pas trop y penser.

Du soleeeeeeeeeil.

Bref. Cette semaine en France était ce qu’il me fallait. Contrairement à beaucoup de Français installés aux Etats-Unis, je ne me dis pas que je ne veux absolument pas rentrer au pays. Prochain retour prévu pour Août quoiqu’il arrive. En attendant, il faut que je profite à fond de Chicago, surtout que les beaux jours arrivent.

  
 
David.