Oui sentir qu'il est maintenant l'heure de désobéir, qu'il faut tout
vivre avant de mourir. Et sans trembler, sans s'attendre au pire. Sans peur des
coups, sans peur de souffrir.
(Cadeau à celui qui retrouve
cette référence.)
Le mois de Décembre a toujours eu
ce même effet sur moi, celui qui me pousse à faire un bilan de l’année passée. Après
deux années de dur labeur en classe préparatoire et quatre années de folie en
école de commerce, me voici donc, à 24 ans, à Chicago avec un CDI en tant que
Store Manager. Vu comme ça, le bilan est plutôt positif. Qui aurait cru un jour
que je serai là à vous écrire ces quelques lignes, à réaliser un rêve d’enfance :
celui de toucher au rêve américain ? Et même si j’ai encore beaucoup à
(me) prouver, je reste néanmoins ému et quelque part fier de ce que j’ai pu
accomplir jusqu’à présent.
Et pourtant. Je ressens comme un
petit passage à vide depuis quelques semaines. Je n’arrivais pas exactement à
mettre le doigt sur ce qui n’allait pas. Peut-être était-ce dû à une deuxième adaptation
à une nouvelle ville, aux nouvelles responsabilités qui m’incombaient ; auquel
cas je n’avais qu’à prendre mon mal en patience et à me battre. Mais j’ai beau
me battre, j’ai beau faire des efforts, ce « mal-être » demeure. Jusqu’à
ce que je lise cet article http://www.nombrepremier.com/article-j-aurais-du-112909609.html
(blog que je recommande au fait), ainsi que d’autres sur le même sujet.
J’ai peur. Peur de ne pas être
certain d’avoir emprunté le bon chemin. Peur d’avoir des regrets. Peur de ne
pas faire exactement ce que j’aime. Qu’est-ce qu’elle est chiante cette
Génération Y !
Durant mes années d’école de
commerce, je me suis promis de faire un métier qui me plaît, un métier où je
peux m’épanouir, même si le salaire n’est pas mirobolant. Bilan oblige :
est-ce que j’ai respecté cette promesse ? Je ne sais pas. Le malaise que
je ressens depuis quelques semaines me donne peut-être la réponse. Mais suis-je
prêt à tout abandonner ? On sait ce que l’on quitte mais on ne sait pas ce
que l’on récupère. Et finalement, je fais tout le contraire de ma promesse :
je fais un métier qui, pour l’instant, ne me rend pas heureux et où je ne m’épanouis
pas- et pourtant on peut dire que je me donne vraiment à fond dedans. Mais j’hésite à le quitter car j’ai peur de ce qui peut m’attendre en France,
i.e. le chômage et pas de travail (enfin, à ce qu’il paraît).
De plus, toute vie professionnelle a
besoin d’une contre-balance : la vie personnelle et sentimentale. Pour ma
part, j’opte pour (enfin) la vie sentimentale stable. Et je crois avoir trouvé
la personne. Oui, je vous le donne en mille, cette personne est américaine. Pourquoi
faire simple ?
Bref. Tout ça pour dire que je me
pose peut-être beaucoup trop de questions, qu’il faut peut-être simplement
prendre cette expérience américaine comme une étape de ma vie qui me fera
certainement grandir. Pour l’instant, je veux me prouver que je peux le faire
et rester jusqu’à Août. La suite, à débattre et à définir.
Mais savoir ce que l’on veut
réellement et oser se lancer dans ce que son cœur dicte, n’est-ce pas là le
meilleur moyen de grandir ? En espérant que cela devienne ma suite logique…
même si je pense que la solution n’est pas d’espérer.
Après avoir écrit cet article, je suis tombé pile sur cette vidéo.
-David
OH!
RépondreSupprimerJe n'avais pas vu la référence, j'ai un peu de retard sur mes lectures... :) Adorable!
Je suis absolument que tu aies la personne élue de ton coeur, c'est précieux, qu'elle soit américaine ou française. Rien que pour ça, la suite de décisions qui t'a amené jusqu'ici ne peut pas être mauvaise.
Ensuite, France ou Etats-Unis, si ce que tu fais là tout de suite ne te rend pas heureux, tu peux toujours changer de boulot, de voie, essayer d'améliorer ton boulot actuel... Rien n'est jamais figé, heureusement. Un jour on consolide et après on vend des soutien-gorges, et dans deux ans si ça se trouve on met la clef sous la porte et on fait autre chose... :)
Mais c'est bien aussi de se laisser du temps. Ca ne fait pas longtemps que tu es dans ce nouveau poste, alors il n'y a pas de mal à laisser un peu tout reposer et à essayer de profiter de ta vie privée et de cette nouvelle ville. Je croise les doigts pour la suite!
Des bisous français!