dimanche 1 septembre 2013

[David] That's All, Folks!



Live from Courdimanche. Je sais, je vous ai habitués à plus glamour comme endroit.

Me voici donc de retour en France. La dernière semaine à Chicago a été intense, comme si je cherchais à faire tout ce que je n’ai pas eu le temps de faire avant de partir. Visites, restaurants, bars, tout y est passé. Inutile de vous dire que je suis maintenant fauché et gros.

On dit alors au revoir aux gens qui ont rendu cette année inoubliable. Mais les au revoir les plus difficiles sont ceux des aéroports. Je m’enfonce dans le terminal le cœur lourd mais je me fais la promesse de revenir à Chicago. Un jour.

Une fois installé dans l’avion, je repense à toute cette année, à tous ces moments que j’ai passés. Ca défile dans ma tête. J’essaie alors de voir devant, histoire de ne pas laisser la nostalgie commencer à m’envahir. Je me mets à réfléchir à la prochaine étape de ma vie. Trop tôt ? Je ne sais pas, mais ça m’a bien empêché de dormir (en plus des bébés crieurs installés près de moi).

J’arrive à Londres pour mon escale avec seulement une heure de sommeil dans le corps. Je regarde l’écran, je vois écrit « 10h10 – Paris CDG ». Mon avion décolle d’ici une heure et demie. La connexion est longue. Et c’est une fois arrivé devant la porte que je me rends compte que ce n’est pas la bonne, encore moins le bon terminal. Je me mets alors à courir. L’avion part d’ici 40 minutes. Une fois arrivée, on annonce un retard d’une demi-heure. Je peux me poser l’esprit tranquille. Je m’envole enfin pour Paris et n’ai qu’une hâte : me poser dans un lit.

Dans l’avion, il y a bien sûr des français. Beaucoup de français. Trop de français.
Le pilote- "Ladies and gentlemen, please keep your seatbelt fastened until the plane stops"
Silence dans l’avion
Le pilote- "Mesdames et Messieurs, merci de rester attachés jusqu’à l’arrêt complet de l’avion."
Une partie des passagers- "Ouais bon ça va." clic clac clic
On m’a souvent dit que mon anglais n’avait pas le moindre accent français. Tant mieux, ça me permet de passer inaperçu. Il n’y avait pas forcément de chance que l’on me parle mais au cas où, je ne suis pas prêt à me confondre avec les français. Comme si parler anglais était encore la dernière chose qui me restait de Chicago. Stupide, n’est-ce pas ? Je critique l’arrogance des français pour finalement agir comme eux.

J’arrive enfin à Charles de Gaulle. Mes parents viennent normalement me chercher. J’ai attendu une demi-heure. Plus de batterie dans mon portable, injoignable, pas d’euros en poche, pas de carte bleue française, je me rue sur une borne internet où je peux me connecter gratuitement. Facebook me sauve. Plus précisément, Delphine me sauve en appelant ma mère. En fait, ma mère était là depuis le début. Elle ne m’avait juste pas reconnu car je suis beaucoup trop bronzé et que je suis sorti en même temps qu’un arrivage venant de Point-à-Pitre. Voilà.

Les récits de voyages sont quand même les plus drôles.

Me voici donc dans ma chambre d’adolescent. Physiquement, ça va. Un peu de fatigue mais c’est gérable. Moralement, c’est dur. Les pensées qui m’ont accompagné dans l’avion sont encore là. Je pense à Chicago, aux gens que j’ai laissés derrière moi, à la prochaine fois où je les verrai, à ce que je vais faire après. Mais comme me dit ma mère : ne vois pas ton retour comme un pas en arrière mais juste comme un transit vers ta vie nouvelle. Elle me dit aussi que je dois me laisser aller à la nostalgie, à laisser ma tête encore à Chicago pour finalement revenir en France à 100%. Pas totalement convaincu. Tout ce que je sais c’est que je vais devoir me faire violence les prochains jours.

Bref. Ce retour en France est définitivement bien différent de celui en mars. En mars, j’étais heureux de rentrer, de quitter la grisaille de Chicago pour quelques temps, de prendre un bol d’air frais ailleurs. Aujourd’hui, mes sentiments tiennent un tout autre discours. Il est marrant de voir évoluer les choses. Rien ne reste figé. C’est peut-être là la beauté et la complexité d’une telle expérience à l’étranger. Je reste quand même content de voir ma famille et mes amis, hein !

En tout cas, mon retour en France signe la fin de ce blog je crois. Merci à ceux qui nous ont suivis Delphine et moi durant cette année. Les retours que nous avons eus nous ont encouragés à continuer. Et puis qui sait, je créerais peut-être un autre blog !

And to all the people I met during this journey, most of you will probably never read this message but I feel like I owe you my amazing time there.
Thank you Jessica, Lucile, Brittany, Erin, Omar, Camden, Gary, Barak, Marie K, Julie J, Julie L, Alex, Imanol, Sweet Brown, Cristina, Michaela, Michael, Nathan, Steven, Yonel, Céline, Eléonore, Valentine, Molka, Joséphine, Mike, Chris G, Jordan, Allen, Chris H, Beyoncé, Mickaël, Patrick, Martin, Jason, Tyler, Johnny, Nassim, Katy, Marc, Daniela, Alex, Julianna, Françoise, Jon, Blandine, Mathilde, Anne-Claire, Davin, Mitch, David B, Torquil, Oprah, Adam, Daniel, Marie L, Aurélie, Savéria, Charles, Tom, Delphine and of course, Sam.

I might have never met some of them by the way. Sorry if I forgot anyone!

-David